L’Ostéopathie à l’hôpital ?

L’Ostéopathie à l’hôpital ? Les patients disent oui !

Malgré le fait que la population Française présente un intérêt croissant pour l’ostéopathie, il existe encore de nombreux obstacles à son intégration dans le parcours de soins traditionnel des patients. En effet, le monde médical émet de nombreux doutes concernant cette pratique alternative du fait de son manque d’évaluation scientifique. Cette réalité est particulièrement bien illustrée au sein du milieu hospitalier public où l’intégration d’ostéopathe dans ces structures représente seulement quelques cas exceptionnels.

Pour que cette situation évolue, l’ostéopathie doit faire ses preuves.
Tandis que la recherche scientifique progresse peu à peu avec un nombre croissant d’études objectivant l’efficacité de l’ostéopathique pour un certain nombre de trouble, il est primordial de commencer par demander directement aux patients leur avis sur la question. Ceux-ci sont les principaux intéressés et représentent donc une véritable force de persuasion dans un milieu où le bien être du patient prime.
Des chercheurs américains ont justement cherché à évaluer la perception des patients concernant le traitement ostéopathique qu’ils ont reçu en milieu hospitalier.

 

 

Méthode

 

La présente étude a été menée au Maine Médical Center à Portland. Les chercheurs ont délivré un questionnaire aux patients hospitalisés ayant réalisés des consultations au service d’ostéopathie de l’hôpital entre 2003 et 2004.
160 patients ont répondu à l’enquête.

  • Ces patients ont été classés en 4 catégories selon leurs motifs d’hospitalisation:
    « Patients médicaux » pour les patients nécessitant des soins de médecine interne.
  • « Patients musculo-squelettiques » pour les patients admis pour des troubles musculo-squelettiques primaires.
  • « Patients obstétricaux » pour les patients admis pour des accouchements.
  • « Patients postopératoires » pour les patients ayant reçu un traitement chirurgical.

Chaque patient a reçu un traitement ostéopathique dans son lit d’hôpital en ignorant qu’il recevrait un questionnaire.

Après le traitement, l’ostéopathe a suivi chaque patient et leur a demandé de remplir un questionnaire évaluant si le patient estimait que le traitement ostéopathique avait amélioré divers aspects de sa santé.

 

 

Résultats

 

Dans l’ensemble, 74% des patients avaient une diminution de la douleur après le traitement ostéopathique et 43%ont noté une diminution du besoin de médicaments contre la douleur. De plus, au moins 90% des répondant estimaient que le traitement ostéopathique était bénéfique pour améliorer le confort général, faciliter la récupération et réduire le stress et l’anxiété.

Voici le tableau détaillé des résultats ci-dessous. Celui-ci est particulièrement intéressant pour avoir un aperçu de l’efficacité de l’ostéopathie en fonction des différents types de consultation à des patients à l’hôpital :

 

Commentaires et conclusions

 

Ces résultats encourageants sont une première étape qui pourra peut-être permettre d’éveiller la curiosité des grandes instances du monde de la santé quant à l’intérêt d’introduire l’ostéopathie dans les services hospitaliers.

Bien entendu, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour objectiver notre efficacité. C’est en encourageant la recherche scientifique en ostéopathie que le monde médical comprendra petit à petit l’enjeu que représente l’intégration de l’ostéopathie dans les hôpitaux. De nombreuses études supplémentaires sont en effet nécessaires pour aider à clarifier son rôle en milieu hospitalier afin d’optimiser le potentiel futur travail collaboratif entre les ostéopathes et les professionnels de santé sur place.

Des études comme celle présenté ici peuvent donc être l’étincelle qui enclenchera peut-être tout l’engrenage nécessaire à l’intégration de l’ostéopathie dans le milieu hospitalier.

 

Partageons alors un maximum cet article afin de lui donner la visibilité nécessaire pour faire bouger les choses.

 

Références

 

Patient perception of osteopathic manipulative treatment in a hospitalized setting : A survey-based study //  Matthew Pomykala, OMS IV; Brian McElhinney, PhD, OMS IV; Bryan L. Beck, DO; and Jane E. Carreiro, DO // The Journal of the American Osteopathic Association, November 2008, Vol. 108, 665-668.

 

Scoliose de l’enfant

Je fus très impressionné par une adolescente amenée par sa grand-mère. Celle-ci souffrait, sans le savoir, d’une scoliose idiopatique vraiment importante. Après les passages chez un médecin spécialiste et un corset, c’est aujourd’hui une jeune adulte qui se porte très bien. J’ai compris ce jour-là la nécessité de la prévention des scolioses chez l’enfant. Les parents sont les mieux placés pour dépister des débuts de déviation du dos de leurs enfants. En moyenne, 2 bambins sur 100 seront touchés par une scoliose, c’est-à-dire une déformation de la colonne vertébrale. Au moindre doute, une consultation chez le médecin pédiatre est indispensable. Le traitement principal sera basé sur le sport et un suivi médical. Dans la majorité des scolioses, cela sera efficace, mais ce traitement devra être suivi jusqu’à la fin de la croissance. Un corset ou la chirurgie pourra entre nécessaires dans les cas plus compliqués. Dans cette vidéo, faite par la fondation Cotrel, il est facile de reconnaitre les signes qui doivent alerter.

Les symptômes de la scoliose

 

La colonne vertébrale subit une déformation. Le rachis prend la forme d’une double courbure en S. Le dos peut aussi présenter une cyphose dorsale exagérée. L’enfant se voute au niveau du thorax. On parle de dos bossu. Cette gibbosité est souvent asymétrique.

Bien souvent, on demande au petit de se tenir plus droit, mais cela lui est totalement impossible. Cette altération va s’aggraver dans le temps.  Il faut faire ici la différence, entre une vraie scoliose, qui pourra se voir en faisant une radiographie, d’une simple attitude scoliotique dont l’origine est une dysharmonie musculaire facilement soignable.

Les symptômes vont nécessairement dépendre de l’importance de la déformation. Si elle est légère, l’enfant ne peut ressentir aucun mal de dos, mais présenter une anomalie physique telle qu’une épaule ou une hanche plus haute que l’autre. 

Dans les affections les plus sérieuses, le patient va se plaindre de douleurs dorsales souvent handicapantes, de problèmes digestifs et des difficultés à marcher. Parfois même, dans les cas les plus sévères, c’est le thorax qui se déforme pouvant gêner le bon fonctionnement du cœur et de la respiration. Cette altération dorso-lombaire n’est cependant jamais une fatalité.

Traitement de la scoliose 

Visite médicale

Il est important d’agir vite au plus vite, car c’est une pathologie qui va évoluer même chez l’adolescent jusqu’à la fin de la croissance. Ainsi le stade de la puberté ne signifie absolument pas la fin de la progression de la déviation. Le médecin va effectuer un examen clinique de votre enfant ainsi que des examens complémentaires, tels que des clichés radiologiques pour observer les déformations osseuses des vertèbres. Le patient devra consulter 1 à 2 fois par an selon la gravité de son cas. 

Rôle de l’ostéopathie et de la physiothérapie, hygiène de vie. 

 

La physiothérapie et l’ostéopathie vont pouvoir soulager bien souvent un jeune qui a mal au dos. Mais c’est le suivi d’une discipline sportive et d’exercices spécifiques, qui seront de premières importances. Le dos doit être maintenu par une musculature puissante et souple. Si l’ostéopathe est très utile pour accompagner le scoliotique dans sa croissance, le libérant de restrictions articulaires et musculaires fréquentes et douloureuses dans cette pathologie, l’ostéopathie à elle seule ne suffira pas. Une véritable équipe pluridisciplinaire doit entourer le patient, et l’apprentissage d’une certaine autodiscipline lui sera nécessaire. Le choix d’un matelas adéquat, d’une bonne position de lecture, d’une assise correcte en classe fera partie aussi de la thérapeutique mise en place.  Beaucoup d’enfants scoliotiques deviennent ainsi des adultes qui prennent soin de leur dos et de leur musculature le restant de leur vie. Dans les situations les plus sérieuses, un corset pourra aider l’enfant dans sa croissance et dans les cas les plus graves, une opération devra être parfois envisagée. 

 

J’ai été touché par un cri du cœur de la page Facebook Scoliose et Paratage que je vous laisse lire! Relayons les informations utiles pour la prévention de tous. Cette page est le fruit d’une association qui aide les personnes confrontées à une scoliose et leur entourage, l’association Scoliose et Partage. Il existe un forum et je sais à quel point cela peut donner de très bonnes informations sur un sujet aussi spécifique. Cela permet aussi d’échanger les peines et les astuces…